vendredi 12 janvier 2007

Obus Pé (dernière partie)

A partir du moi de mai, c’est la saison des abricots "el mechméch" et avec, le jeu des noyaux d’abricots "kloub el mechméch".

Au début il faut avoir un noyau de jeu principal (malheureusement j’ai oublié le nom qu’on lui donnait) qu’on frotte sur un mur rugueux, jusqu’à ce qu’il soit troué, on en retire l’amande intérieure et on le remplit de goudron, il devient plus dur et plus lourd.

Le jeu consiste à faire une file avec des groupes de quatre noyaux "Hara", chaque Hara est formée par trois noyaux assemblés l’un à côté de l’autre et supportant un 4éme en dessus d’eux comme une pyramide.
A partir d’une lignée tracée au sol on tire sur la ligne verticale des noyaux (qui peut contenir jusqu’à 30 Hyars) avec le noyau principal, et on encaissait l’ensemble des Hara "Hyar" se situant entre le joueur et la hara touchée, le joueur suivant fera pareil, jusqu’à anéantissement de toutes les Hyars.
Donc, le joueur a intérêt à toucher la hara la plus éloignée que possible.
Une autre variante plus Pro, consistait à faire plusieurs lignes.

Un autre jeu méconnu, considéré comme jeu des pauvres et le jeu du Kalkoul.
On ramassait les capsules (bouchons) des bouteilles de Gazouz, comme ils n’étaient pas très abondants, elles sont considérées comme une monnaie d’échange pour ce jeu.

Le terrain de jeu et le "Kayess", la route goudronnée, sur laquelle on dessinait un parcours sinusoïdal, d’environ 5 m de long.
Avec une capsule spéciale remplie de goudron pour l’alourdir, il faudrait la pousser avec le bout des doigts et parcourir la piste sinusoïdale et atteindre la ligne d’arrivée sans pour autant sortir des limites dessinées.
Ne croyez pas que c’est facile, les plus Pro, peuvent atteindre la ligne d’arrivée en 3-4 coups, d’autres peuvent rester pendant 10 tours et plus. Et bien sûr on gagne des capsules.

D’autres jeux sont pratiqués pendant notre enfance, je nomme rapidement, l’Hofra (poussez des pièces de monnaie vers un trou, la Gommidha (le fameux cache-cache), la Djéja 3amia (les yeux bandés, le joueur doit attraper quelqu’un et le connaître), Tri-boulette (tout simplement le tire-boulette, avec les petits crochets métalliques).











Encore, il arrive une période ou tout le monde élevait les vers à soie.
Chaqu’un avec sa petite boite (en carton généralement) perforée, élevait une douzaine de vers. Il existait deux variantes de vers, l’une blanche et l’autre blanche avec des anneaux noirs. On leur donnait à manger des feuilles de murier, et on suivait leur métamorphose en cocon ensuite en papillon qui devait pondre mais jamais sans suite.
Les cocons étaient jaune d’or ou blanc et c’est à partir d’eux que théoriquement il ya l’extraction de la soie.

Tous ces jeux sont pratiqués avec des bagarres des insultes et des coups de pierres et c’est au plus fort de se faire respecter.

"Ya3n din bouk" ; "za…Omek", "yé tahan" tout ce vocabulaire on continue à l’entendre aujourd’hui, mais une chose a vraiment disparue, c’est notre très grand respect des personnes plus âgées que nous, même s’ils sont de passage et qu’on les connaît pas.



PS: Désolé pour la vulgarité à la fin, mais c'est des choses que j'entends à la rue tous les jours, ça me tape sur les nerfs mais je me retient

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